Actualités fret international – Novembre 2022

Marglory vous offre un cocktail d’articles concernant les actualités du fret international du mois de novembre. Les actualités portent sur le nouveau projet de l’armateur CMA CGM, un nouveau service sera lancé le 10 novembre. Par ailleurs, Marglory vous explique la hausse des taux de fret pour les navires transportant du gaz naturel liquéfié. On vous présente également le Plan du géant Maersk pour un objectif de zéro émission nette d’ici 2040 dans l’ensemble de ses entreprises. Pour finir une mise à jour du transport routier en France qui est prêt à se mobiliser …

Bonne Lecture !

CMA CGM lance le 10 novembre son nouveau service Morocco Shuttle 

L’armateur de porte-conteneurs français CMA CGM a annoncé le lancement de son nouveau service maritime « Morocco Shuttle » à partir du 10 novembre, reliant le Maroc, l’Espagne et la France. 

La division Short Sea Lines de CMA CGM a annoncé le lancement de son nouveau service.  
Un service maritime moderne qui reliera le Maroc, L’Espagne et La France. Une offre hebdomadaire que mettra en place l’armateur CMA CGM et qui démarrera depuis Agadir. Le service “Morocco Shuttle” sera lancé le 10 novembre. Il aura pour but de créer un pont durable entre Agadir et le Port-Vendres spécialement pour la prochaine campagne Fruits & légumes.   

Caractéristiques du service « Morocco Shuttle » 

Le communiqué publié, précise que ce service offrira « une navette express avec le meilleur temps de transit de sa catégorie (3,5 jours) et une capacité frigorifique élevée (45’RFH) du Maroc à Port Vendres ». À noter que la principale caractéristique de cette offre permettra ainsi une réduction de 75% des émissions de CO2 par rapport à l’acheminement traditionnel par camion via ce corridor. 
Le nouveau service maritime permettra une nouvelle rotation : Agadir, Port-Vendres, Barcelone, Algesiras, Tanger Med, Casablanca, Agadir. Une rotation qui sera assurée par deux navires de 1 100 EVP équipés de 220 prises Reefer. 
Il s’agit également d’un « service direct depuis Gibraltar et Barcelone pour desservir Casablanca et Agadir ». Ce service représente des « connexions mondiales via les hubs Tanger Med et Algeciras ». 

De la Méditerranée au golfe du Mexique 

Le lancement du Morocco Shuttle fait suite à celui de Medgulf, fin septembre. Un service qui relie la Méditerranée occidentale au golfe du Mexique (Etats-Unis et Mexique). 6 navires opérerons ce service. Ce qui permettra des connexions rapides vers l’Afrique et la Méditerranée orientale via Tanger. Puis en sortie du golfe du Mexique vers l’Italie et l’Espagne. Le nouveau service assure la rotation suivante : Tanger, Gênes, Valence, Miami, Veracruz, Altamira, Houston, Tanger. 

CMA CGM 56 milliards de dollars de chiffre d’affaires 

Le groupe CMA CGM, détient une flotte de 566 navires. Il dessert 420 des 521 ports de commerce en activité au monde. Il est actuellement présent dans 160 pays, dont le Maroc avec un siège principal situé à Casablanca. L’armateur Français joue un rôle central dans l’animation des échanges mondiaux.  


Le transport de gaz naturel liquéfié (GNL) n’a jamais été aussi cher 

Les taux de fret pour les navires transportant du gaz naturel liquéfié, les méthaniers, ont atteint un niveau record le mois dernier.  

Depuis que la Russie a envahi son voisin ukrainien à la fin du mois de février, les taux de fret maritime ont explosé. Par ailleurs le coût moyen d’affrètement d’un méthanier pour une journée est passé de 14.300 dollars à un peu moins de 400.000 dollars au cours de cette période. Le site Business Insider rapporte qu’un méthanier dans le bassin atlantique coûte désormais 397.500 dollars par jour. 

Les méthaniers sont des navires spécifiques, servant à stocker du gaz naturel liquéfié et à l’acheminer jusqu’à un terminal côtier. Le produit énergétique est chauffé et transformé en gaz dans des installations spéciales, puis il afflue vers les clients via des gazoducs. 

La faim de L’Europe du GNL 

Après les différentes sanctions émises par le vieux continent à la Russie. Vladimir Poutine n’a pu s’empêcher de reposter en réduisant les approvisionnements en gaz russe. Petit à petit la Russie a réduit les livraisons de gaz à l’Europe via le gazoduc Nord Stream. Ce qui a rendu l’Europe avide de GNL.  
 
D’après le calcul de l’Agence internationale de l’énergie, la demande européenne de gaz naturel liquéfié a augmenté de 65% entre le début de cette année et le mois d’août, par rapport à la même période en 2021. 

Un grand nombre de ces livraisons sont effectuées via la voie maritime. Entre le début de l’année et le mois de septembre, les livraisons des Etats-Unis ont représenté plus de 70% des importations de gaz sur le vieux continent. Selon les données de la société d’analyse financière Refinitiv . 

Le gaz naturel américain bon marché appartient au passé 

Charif Souki, cofondateur et président exécutif de Tellurien, une société de GNL basée au Texas explique que le vieux continent est confronté à une véritable crise énergétique, cherchant à remplacer l’approvisionnement en gaz interrompu par la Russie. L’Europe verra le transport du GNL devenir deux fois plus cher. Sur ce, Le contient européen ne peut plus compter sur le gaz bon marché des Etats-Unis. En effet, aux États-Unis aussi, l’inflation a entraîné une hausse considérable des coûts de transport. 


Maersk commande six navires naviguant au méthanol vert

L’armateur Maersk, vient de commander 6 navires naviguant au méthanol vert pour un objectif de zéro émission nette dans l’ensemble des entreprises en 2040. 

A.P. Moller – Maersk a dévoilé le 5 octobre, une commande de six nouveaux navires naviguant au méthanol vert. Construits par Hyundai Heavy Industries (HHI), ils auront une capacité nominale de 17 000 équivalent vingt pieds (EVP) et seront livrés en 2025.  Permettant une économie de 800 000 tonnes d’émissions de CO2 par an. Les nouveaux navires remplaceront progressivement la flotte existante de Maersk. 

Un objectif stratégique  

Maersk cherche à réduire les émissions de 50 % par conteneur transporté, par rapport à 2020. Alors, la solution est de commander que des navires neufs pouvant fonctionner avec des carburants verts. 

Henriette Hallberg Thygesen, PDG de Fleet & Strategic Brands chez Maersk a déclaré : « Nos clients se tournent vers nous pour décarboner leurs chaînes d’approvisionnement, et ces six navires capables d’opérer au méthanol vert vont encore accélérer les efforts pour offrir à nos clients un transport climatiquement neutre. Une action mondiale est nécessaire au cours de cette décennie afin de respecter les objectifs de l’accord de Paris. Objectif de limiter le réchauffement climatique à une hausse de température de 1,5 °C » 

2,3 millions de tonnes de CO2 économisées par an 

À ce jour, l’armateur a commandé 19 navires. Ces derniers sont équipés avec des moteurs bicarburant capables de fonctionner au méthanol vert. Lorsqu’ils seront déployés, “ils généreront des économies d’émissions de CO2 de 2,3 millions de tonnes par an”, précise le groupe dans un communiqué de presse. 

« Le méthanol vert est la meilleure solution de carburant vert évolutive pour cette décennie, et nous sommes ravis de voir plusieurs autres armateurs choisir cette voie. Cela ajoute un nouvel élan à la mise à l’échelle rapide de la disponibilité nécessaire pour réduire la prime sur le méthanol vert et accélérer l’évolution d’une navigation climatiquement neutre », a déclaré Palle Laursen, chef de la flotte et directeur technique chez Maersk. 

Maersk réitère en outre sa stratégie de maintien d’une capacité de flotte à un maximum de 4,3 millions d’EVP, en combinant des navires gérés par Maersk et des navires affrétés à temps. 


En France, le transport routier prêt à se mobiliser…  

Trois syndicats du transport routier appellent à la mobilisation… mais en ordre dispersé. Leurs revendications portent sur les salaires et les futurs réformes sur les retraites, les régimes spéciaux et l’assurance chômage.  

Au mois dernier, trois syndicats du transport routier appellent à une organisation de grèves en ordre dispersé. En effet à la mobilisation à différentes dates sur fond de début de crise énergétique et difficultés d’approvisionnement en carburants suite aux blocages des raffineries. 

Deux grèves et une marche 

FO Transports avait été le premier syndicat à annoncer une grève du 17 au 23 octobre.  Cependant à l’issue d’un vote interne, cet appel est finalement annulé.  

Dans un communiqué de presse, FO Transports assure : « qu’ Il est hors de question de faire de la politique politicienne. C’est pourquoi l’appel du 16 octobre par une organisation politique nous pose un problème de fond ».  

En effet, La France insoumise, le Parti socialiste, Europe Ecologie-Les Verts ont appelé à une marche contre la vie chère et l’inaction climatique le 16 octobre. 

Même si ses revendications sur les réformes des retraites, des régimes spéciaux et de l’assurance chômage demeurent. FO Transports assure ne pas vouloir “se noyer dans le mouvement social qui s’annonce. Les salariés des transports et de la logistique ont des revendications spécifiques à leurs métiers qui ne peuvent être noyés dans un mouvement social inter pro car pour nos branches et secteur il y a une urgence sociale”. 

Aucune autre date n’a été avancée par FO Transports. La Fédération transports routiers Sud Solidaires a en revanche déposé un préavis de grève pour le 16 octobre à 22 h, réclamant “une vraie politique salariale”.  

La Fédération transports de la CGT a appelé de son côté les chauffeurs routiers à rejoindre le mouvement de grève du 18 octobre.